Mort de Stephora : Abinader parle d’un drame « très triste » et rejette les accusations de racisme

Mort de Stephora : Abinader parle d’un drame « très triste » et rejette les accusations de racisme

Le président dominicain Luis Abinader a pris la parole ce lundi 9 décembre lors de l’émission de presse hebdomadaire « La Semanal » pour commenter l’affaire de la fillette haïtienne Stephora Anne-Mircie Joseph, 11 ans, décédée le 14 novembre durant une sortie scolaire organisée par le collège Instituto Leonardo Da Vinci, à Santiago.

Abinader a qualifié le drame de « très pénible, très triste » et affectant « tout le pays ». Il a assuré que le parquet (le ministère public) avait déjà engagé des mesures et que le ministère de l’Éducation était mobilisé pour renforcer les contrôles afin de prévenir de tels événements à l’avenir.

Interrogé sur les accusations de racisme structurel soulevées dans le contexte, le chef de l’État a fermement rejeté l’idée selon laquelle la République dominicaine serait un pays raciste. « Ce n’est pas un pays raciste, c’est un pays où plus de 85 % de la population est métisse », a-t-il déclaré, ajoutant que l’affaire de Stephora doit se traiter dans le cadre de la loi, sans considération de la nationalité ou de la couleur de peau.

En rappel, Stephora est morte noyée dans une piscine de la hacienda Los Caballos, à Gurabo, lors d’une excursion avec d’autres élèves de l’établissement. Les autorités ont arrêté quatre responsables du collège, suspectés d’homicide involontaire en raison d’un manquement grave aux mesures de sécurité.

La déclaration d’Abinader intervient dans un contexte d’émotion intense et d’inquiétude, particulièrement parmi les familles haïtiennes en République dominicaine, pour qui cette affaire incarne des enjeux de sécurité, d’égalité et de respect des droits fondamentaux.

En affirmant que la justice sera faite « indépendamment de la couleur de la peau », le président tente d’apaiser la polémique. Mais pour beaucoup d’observateurs et d’organisations de défense des droits, ces mots ne suffisent pas : ils exigent des gestes concrets, des garanties publiques et surtout une transparence totale dans l’enquête.

La tragédie de Stephora continue de mobiliser l’attention nationale, et la suite judiciaire sera scrutée avec la plus grande vigilance.

Jean Daniel PIERRE

GPL Media Libre

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