Affaire Stephora : le rapport médico-légal évoque une mort violente et fulgurante

Affaire Stephora : le rapport médico-légal évoque une mort violente et fulgurante

Vingt-cinq jours après le drame, de nouveaux éléments ont été révélés concernant la mort de la petite Stephora Joseph, survenue le 14 novembre dernier lors d’une excursion scolaire à Santiago, en République dominicaine. Un rapport médico-légal daté du 19 novembre et identifié sous le numéro 552-2025 conclut que la fillette de 11 ans est décédée d’une asphyxie mécanique par noyade. Les experts décrivent une mort violente, rapide, résultant d’une insuffisance respiratoire, tandis que l’étiologie médico-légale demeure indéterminée.

Les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’aucune signalisation ne se trouvait autour de la piscine où l’élève, en toute confiance, serait entrée à 9 h 44, selon Listin Diario. En atteignant une zone plus profonde, elle aurait commencé à se débattre, appelant à l’aide de manière visible. D’après le document du ministère public, les signes de panique de l’enfant se sont poursuivis durant une minute entière, dans une lutte désespérée pour rester à la surface. Pourtant, aucune réaction immédiate n’aurait été apportée par les responsables de la surveillance sur place.

D’après Listin Diario, l’une des encadrantes, selon le dossier d’accusation, aurait marché à proximité du lieu où Stephora se noyait sans prêter attention à la scène. Elle se serait ensuite dirigée vers un jacuzzi pour discuter avec d’autres élèves, revenant près du même point sans remarquer la victime en détresse. De telles omissions sont présentées par l’accusation comme une démonstration de négligence grave dans la supervision de la piscine.

Le corps de Stephora aurait sombré au fond de l’eau et y serait resté environ trente minutes, selon une expertise du Département des crimes et délits de haute technologie. Ce n’est qu’au moment où un autre enfant a aperçu la fillette remontée à la surface que l’alerte a été donnée et qu’une tentative de secours a été entreprise. Le jeune témoin aurait crié qu’elle se noyait pour attirer l’attention des responsables.

La mort de cette jeune écolière haïtienne, qui participait à une sortie éducative de l’école Leonardo Da Vinci, continue de provoquer une vive émotion et une demande de justice de la part de sa famille. L’enquête poursuit son cours afin d’établir les responsabilités dans ce drame qui a bouleversé les communautés haïtienne et dominicaine.

Jean Daniel PIERRE

GPL Media Libre

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