À Genève, l’OCNH plaide pour un engagement plus fort d’Haïti en matière de droits humains
Alors que la 144e session du Comité des droits de l’homme s’est tenue à Genève, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a porté la voix de la société civile haïtienne pour dénoncer les failles et appeler à des réformes urgentes.
L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a participé à la 144e session du Comité des droits de l’homme des Nations Unies, tenue à Genève du 30 juin au 4 juillet 2025. Représentée par son directeur exécutif, Me Camille Occius, l’organisation a exprimé de vives préoccupations sur la situation des droits humains en Haïti.
Durant les deux séances de travail avec les membres du Comité, l’OCNH a mis en lumière plusieurs problématiques : difficultés d’accès aux documents d’identité, défaillance du système judiciaire, impunité généralisée, violences sexuelles, conditions de vie des déplacés internes et accès réduit aux soins médicaux. Autant de problèmes exacerbés par la violence des gangs armés qui paralysent plusieurs régions du pays.
L’organisation a également assisté au dialogue interactif entre les autorités haïtiennes et le Comité. Selon l’OCNH, la délégation officielle, conduite par la ministre à la Condition féminine, n’était pas suffisamment préparée pour répondre aux attentes.
Plusieurs questions importantes sont restées sans réponse. Elle critique aussi la faible diffusion de ce processus au niveau national, ainsi que la quasi-absence des organisations de la société civile, faute d’information et de sensibilisation.
Dans son communiqué, l’OCNH formule plusieurs recommandations à l’État haïtien, dont la nécessité de répondre rapidement aux questions du Comité, de mieux se préparer aux futurs examens, et d’impliquer davantage la société civile. L’organisation en appelle aussi aux Nations Unies et à leurs partenaires pour qu’ils renforcent les capacités locales à participer pleinement à ces mécanismes internationaux.
