Haïti-Carrefour : une grève imposée par un chef de gang paralyse la commune

Haïti-Carrefour : une grève imposée par un chef de gang paralyse la commune

Ce lundi 28 avril, la commune de Carrefour est paralysée suite à une grève décrétée par le chef d’un groupe armé opérant dans la zone. Cette initiative vise à faire pression sur l’État haïtien pour obtenir la nomination d’un cartel intérimaire à la tête de la mairie de Carrefour.

À noter que depuis plus d’un an, la commune est sous le contrôle de ce groupe armé, sans que la présence des forces de l’ordre ne soit observée. Malgré cette situation, plusieurs institutions publiques telles que la Direction Générale des Impôts (DGI), l’Office National d’Identification (ONI), l’Office d’Assurance Véhicules Contre Tiers (OAVCT) et les services d’immigration avaient continué à fonctionner normalement jusqu’à la grève actuelle.

Sur le terrain, la consigne a été largement respectée : commerces privés et institutions publiques ont suspendu leurs activités. Seuls les hôpitaux et les pompiers sont autorisés à poursuivre leur service.

La grève, annoncée pour trois jours — les 28, 29 et 30 avril —, souligne l’influence croissante des gangs sur la vie publique locale. Dans un contexte de fragilité institutionnelle, la prise de décisions majeures semble désormais s’opérer en dehors des structures étatiques officielles.

À ce jour, aucune réaction publique n’a été enregistrée de la part des autorités haïtiennes. Pendant ce temps, la population de Carrefour, confrontée à l’interruption de ses services essentiels, reste dans l’expectative.

L’issue de cette mobilisation pourrait marquer un tournant important dans l’évolution du rapport entre l’État central et certaines zones urbaines sous contrôle local.

GPL Media Libre

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