« Pa gen demokrasi san fanm »: le gouvernement lance une campagne nationale pour l’inclusion politique des femmes

« Pa gen demokrasi san fanm »: le gouvernement lance une campagne nationale pour l’inclusion politique des femmes

Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a donné, ce mercredi 12 novembre, le coup d’envoi d’une campagne de sensibilisation, de mobilisation et de formation des femmes haïtiennes autour du processus électoral à venir. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de rendre les élections plus inclusives et de corriger les inégalités persistantes dans la représentation politique.

« Pa gen demokrasi san fanm », a déclaré avec le Chef du Gouvernement, rappelant que la participation féminine est une condition essentielle pour consolider la démocratie haïtienne. Selon lui, l’équilibre des genres dans les instances décisionnelles ne relève pas d’un luxe symbolique, mais d’une nécessité démocratique.

Dans cette optique, l’avant-projet du décret électoral prévoit des incitations financières pouvant atteindre trois milliards de gourdes, destinées à stimuler la participation active des femmes à toutes les étapes du processus électoral. Déjà, des signes encourageants sont visibles : 40 % du personnel recruté par le Conseil électoral provisoire (CEP) pour les bureaux départementaux et communaux sont des femmes.

Par ailleurs, un quota minimal de 30 % de candidates est désormais exigé sur les listes législatives des partis politiques. Mieux encore, un bonus de 25 % de financement sera accordé aux formations ayant réussi à faire élire plus de 50 % de femmes lors des prochaines élections générales.

Le Premier ministre a tenu à saluer le partenariat entre le CEP et ONU-Femmes, qu’il considère comme un levier essentiel dans la promotion de la parité politique. Dans un hommage appuyé, il a également évoqué les grandes figures féminines de l’histoire nationale, Suzanne Sanité Bélair, Catherine Flon, Claire Heureuse et Tante Toya, symboles du courage et du leadership féminin au service du pays.

En conclusion, Alix Didier Fils-Aimé a invité les femmes à poursuivre leur engagement citoyen, estimant que leur pleine participation est la clé d’une Haïti plus juste, plus stable et véritablement démocratique.

« La démocratie haïtienne ne saurait se construire sans les femmes. Elles ne doivent plus être spectatrices du pouvoir, mais actrices du changement », a-t-il insisté.

Jean Daniel PIERRE

GPL Media Libre

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