Mort tragique de Peterson Emmanuel, accusé d’avoir brûlé vive sa conjointe à Cayes-Jacmel
D’un drame conjugal à Cayes-Jacmel à une évasion surréaliste suivie d’une mort tout aussi spectaculaire, le destin de Peterson Emmanuel, 31 ans, aura tenu le pays en haleine comme un véritable film hollywoodien. Entre flammes, murs escaladés et découverte macabre, l’histoire s’est écrite en trois actes, dans un décor typiquement haïtien.
Tout commence dans la nuit du 26 au 27 octobre 2025. Dans la localité de Sousale (Timouyaj), 2e section Gayard, commune Cayes-Jacmel, Berline Jeudy, 28 ans, est retrouvée morte, le corps entièrement calciné à l’intérieur de sa maison. Très vite, la population pointe du doigt son mari, Peterson Emmanuel, accusé d’avoir provoqué ce drame conjugal d’une rare cruauté. Le lundi 27 octobre, il est arrêté par la police locale et conduit à la prison civile de Jacmel.
Le scénario prend alors une tournure inattendue. Ce vendredi 31 octobre, lors de son retour du parquet, alors que la police s’apprêtait à le photographier, Peterson Emmanuel s’est subitement lancé dans une course effrénée vers la liberté. Une scène surréaliste, presque sortie d’un film hollywoodien à bas budget, se déroule : le détenu grimpe un mur de la prison et disparaît, laissant derrière lui des policiers médusés et un air d’incrédulité totale. La nouvelle fait rapidement le tour de Jacmel, puis du pays.
La cavale n’aura duré que quelques heures. Sur ordre de la Direction départementale du Sud-Est, les unités combinées de la SDPJ, de l’UDMO, des Pompiers et de la DAP sont déployées dans la zone. C’est finalement non loin du Suave Night Club, à deux pas de la prison, qu’ils découvrent le corps sans vie de Peterson Emmanuel, coincé dans une latrine, selon les informations obtenues. Le juge de paix Gilbert Monezile, accompagné du substitut commissaire Bienvenil Agella, a procédé au constat légal sur les lieux.
Ainsi s’achève l’épisode Peterson Emmanuel, une affaire qui aura tout eu : le drame, la fuite et la chute.
Reste désormais à savoir s’il a bénéficié de complicités dans son évasion. Si tel est le cas, ces complices, eux, courent toujours dans la nature.
